JAN VAN MUNSTER
Né en 1939 à Gorinchem et mort en 2024 à Flessingue
(Vlissingen), Pays-Bas.
Vivait et travaillait à Flessingue (Vlissingen), Pays-Bas.
Jan Van Munster était un des artistes néerlandais les plus importants du XXIe siècle. Son travail se situait à la croisée de mouvements fondamentaux de l’Histoire de l’art : le minimalisme, l’arte povera et l’art conceptuel. D’un côté, l’esthétique de ses œuvres frappent par l’épure des formes qu’il utilisait et la palette restreinte de couleurs. De l’autre, elles formalisent des phénomènes physiques et chimiques souvent invisibles (la chaleur, le froid, le magnétisme ou encore le mouvement), de manière tout à fait sensible et/ou poétique, évoquant des notions telles que la finitude, la dualité, l’énergie ou l’impalpable.
Jan Van Munster nous a quittés en mai dernier. La Galerie Bacqueville, avec laquelle il collaborait depuis de nombreuses années, lui rend hommage à travers une série d’œuvres emblématiques, intemporelles et universelles.
Image ci-dessus : Brainwave, 2004. Verre transparent, argon, peinture noire, transformateur. 115 cm. Crédit photo : Ivo Wennekes
LA PLÉNITUDE DE L'ÉNERGIE
Il semble tout à la fois présent et absent. Il est là sans y être vraiment. Il mange, il boit, il dit quelques mots de temps en temps. Il ne se sent pas toujours à l’aise en compagnie, indique-t-il, surtout quand il s’agit de répondre à des questions sur son travail. Le style de Jan van Munster, qui s’exprime dans sa villa résidentielle cylindrique conçue sur une île au pied d’un château d’eau entre Oost-Souburg et Vlissingen, est à l’image de l’artiste lui-même : raisonné, concentré, mis en forme avec une extrême précision, sans fioritures, minimaliste en noir et blanc.
Au-delà de cette île, derrière un mur antibruit, les eaux douces de l’Escaut occidental se mêlent aux eaux salées de la Mer du Nord, le vacarme du port de Vlissingen résonne et c’est là que commence l’autoroute qui traverse la Zélande pour mener jusqu’à la Randstad et plus loin encore. Quand on se trouve sur l’île du château d’eau, tout est à proximité et semble pourtant lointain.
Ce n’est pas la première fois que je rends visite à l’artiste plasticien Jan van Munster. C’est sur cette île baptisée « IK-eiland » (littéralement l’île du « MOI ») que Van Munster a édifié un véritable paradis consacré à l’art entre 2004 et 2012. En plus de la villa cylindrique, un château d’eau carré se dresse sur l’île. Il a été construit en briques en 1939, l’année de naissance de Van Munster. Après d’importants travaux de rénovation, cette tour sévère de 35 mètres de haut compte maintenant six étages et est équipée d’un ascenseur. C’est là que Van Munster travaille, crée, lit, s’imprègne de la sagesse qui l’entoure et expérimente la présentation de ses œuvres. Qu’ils soient petits ou immenses (comme l’ancien réservoir), qu’il y fasse chaud ou bien un froid glacial (comme dans la cave) : dans ces espaces monumentaux, tout est possible.
Image ci-dessus : Heat, 1989. De Vleeshal, Middleburg. Crédit photo : Wim Riemens
Un peu plus loin sur l’île se trouve un ensemble de pavillons flambant neufs aux formes anguleuses, qui forment les lettres I et K. Jusqu’il y a peu de temps, c’était un lieu d’accueil confortable pour des artistes en résidence ; maintenant, Van Munster les utilise lui-même. La véritable beauté de l’île IK – une œuvre d’art intégrale – se révèle vue du ciel. Il faut s’embarquer à bord d’un petit avion pour voir que les bâtiments sur l’île sont une compilation de formes géométriques. Ils comptent un carré, un cercle, un petit rectangle (le « I ») et la forme brisée du K. Dans les airs, rien ne perturbe plus l’esthétique harmonieuse de l’ensemble (comme dans un morceau musical polyphonique) ni l’idiome abstrait, dans lequel s’exprime une préférence pour la simplicité. Car la quête de simplicité est caractéristique de Van Munster. Il l’a dit dans ces termes en 1977 : « Il faut finalement pouvoir raconter toute mon histoire en un seul trait de crayon ».
Aujourd’hui, plus de quarante ans plus tard, ce fils de pasteur né à Gorinchem constate simplement : « À bien y regarder, je n’ai pas du tout avancé pendant toutes ces années ». Et il ajoute, presque en s’excusant : « Ce n’est pas une mauvaise chose ». Prenez l’exemple de Bruce Nauman et Mario Merz, des collègues qui ont conçu leur histoire il y a longtemps déjà et qui continuent sur les mêmes bases.
Ceux qui pensent que l’œuvre de Jan van Munster n’est rien de plus qu’une étude formelle du trait de crayon ultime – à l’image de celui par lequel Michel-Ange a tenté de transmettre à l’homme la vitalité (et la spiritualité) divine, un trait qui exprime la différence entre présence et absence (qu’entrevoit-on encore ?) ou un simple trait qui n’est rien d’autre que cela, et qui sert à diviser un plan, à créer un horizon – ceux qui pensent ainsi se trompent radicalement. Car ce trait de crayon n’a en fait jamais vu le jour.
À sa place, des œuvres aux apparences diverses, avec toutefois pour constante une énergie invisible,
un court-circuit, un échange, un mouvement. Ces principes sont matérialisés de plusieurs façons. Par exemple par les deux lettres tridimensionnelles lumineuses qui forment ensemble le mot IK (MOI) et qu’on trouve en divers endroits des Pays-Bas ainsi que sur l’île du château d’eau, et dont le sujet n’est certainement pas le narcissisme. Car « IK », c’est aussi bien Van Munster lui-même que celui qui contemple cet « IK ». Quand on voit un « IK » réalisé par Van Munster (par exemple la sculpture couchée de Rotterdam, réalisée en 1995, ou celle qui surplombe un immeuble à Utrecht, datant de 2003), on pense toujours en même temps au mot « JIJ » (« TOI »).
Image ci-dessus : IK - Pavilions, 2011. Crédit photo : Ivo Wennekes
Une simple lampe qui tourne très rapidement en rond au bout d’un cordon dans un espace exprime aussi la tension invisible entre l’un et l’autre, entre petit et grand, entre ombre et lumière. Sur l’île IK, dans l’obscurité du réservoir du château d’eau, la projection de la lumière sur le mur crée une ligne incandescente : un cercle superbe, infiniment plus grand que la petite ampoule qui est à son origine. Avec Van Munster, la lumière peut aussi avoir une certaine rigidité. Il la fixe littéralement en place dans son œuvre Fixed Light (réalisée de diverses façons depuis 1975). Les formes sont abstraites : en cercle, dentelées ou lisses, lignes verticales, carrés ou arabesques capricieuses, parfois parachevées par une ligne au fusain et « accrochées » à un clou (One Square on a Nail - 1972-2016). La lumière rayonne en bleu et vert et ne peut plus s’échapper.
Parfois, Van Munster dissimule l’énergie pour créer des œuvres mystérieuses, irréelles. Deux planches en aluminium (In Between, réalisée de diverses façons depuis 1972 jusqu’à présent) se tiennent pratiquement l’une contre l’autre à la verticale dans l’espace. Les aimants placés par Van Munster dans l’aluminium font que les planches se touchent presque et frémissent quand on leur donne une légère poussée. L’énergie est dissimulée de façon similaire dans des œuvres conçues pour visualiser la différence entre le chaud et le froid.
Sur les Ice Tables réalisées en 1986 par Van Munster, des boules de neige parfaites se forment autour d’une boule en acier à l’aide d’un compresseur. Ces compresseurs capturent l’humidité de l’air. En plus des boules de neige, une chaîne recouverte de glace (Frozen Lightning, 1996) ou une forme en granit noir inspirée du lingam hindou et dotée d’un sublime capuchon de neige sont également créées. Au cours des heures, de sublimes cristaux de glace s’agglomèrent pour former une sculpture. Le plus beau, c’est lorsque ces sculptures fondent, et l’artiste recueille alors ces « larmes » tombées du ciel en 2000 dans des flacons étiquetés Tears from Heaven.
Image ci-dessus : Jan Van Munster et Tears from Heaven, 2000
Et c’est justement au cours des années soixante que toutes les barrières tombent. Sur le plan artistique, c’est une époque de changements radicaux. L’art, ce n’est plus seulement une statue sur un socle ou un tableau accroché au mur. Cela peut aussi être un événement, un acte politique ou un geste gratuit. Comme celui de Wim T. Schippers qui, en 1961, déverse une bouteille de limonade dans la Mer du Nord à Petten. L’art sort des musées, investit les revues, les salles de concerts pop, les stations de radio, ou alors ce sont les musées eux-mêmes qui redéfinissent la notion d’art. Le machisme de l’expressionnisme abstrait et les fantasmes débordants de CoBrA sont encore présents mais ne constituent plus la norme. L’art peut aussi être uniquement une idée, plus saisissante même qu’une oeuvre exécutée. L’art ne doit plus nécessairement encenser le style de l’artiste. L’art peut être consacré à la nature du matériau et à l’essence de la forme pure. Le matériau n’est plus nécessairement constitué de peinture, d’huile, de bois ou de pierre. Il peut aussi s’agir de lumière, de mouvement, de chaleur, d’énergie.
Jan van Munster subit de façon durable l’influence de deux mouvements. Celui de l’art géométrique abstrait, auquel se consacre son ami, l’artiste tourmenté Ad Dekkers. Aujourd’hui encore, Van Munster utilise ce mode artistique d’expression visuelle pour donner forme à ses concepts. Et il subit aussi l’influence de l’Arte Povera, variante italienne de l’art antiforme. Dans les années soixante-dix, cela n’est pas encore aussi évident qu’aujourd’hui. Rétrospectivement, on voit comment la liberté de choix prônée par l’Arte Povera a influencé l’expression artistique de Van Munster. Des guenilles ? Non, ce n’est pas ce que vise Van Munster. La terre ? Non plus. Les mythes ancestraux qu’exploitent des artistes tels que Kounellis, Mario Merz ou Luciano Fabro ? Non plus, ce n’est pas le genre de Van Munster. Ce qui l’attire vraiment, c’est ce que Germano Celant, principal porte-parole du mouvement de l’Arte Povera, appelle en 1969 « les possibilités physiques, chimiques et biologiques » de la terre. C’est avec ces « possibilités » que Van Munster se met au travail.
Pour Van Munster, la terre est faite d’énergie. Une énergie simple, qui s’attache à des images abstraites. Une énergie qui surgit du monde des manifestations physiques, mais qui n’est pas visible si facilement que cela. Elle provient de différences de températures, de champs magnétiques, de différences de tension entre courants électriques et aussi, littéralement, de la tête de l’artiste lui-même. Avec pour principal exemple la série BRAINWAVES : des sculptures de lumière sinueuses, réalisées par l’artiste en 1995. Cette année-là, Van Munster se rend à l’hôpital. Il veut subir un EEG (électroencéphalogramme), non pas parce qu’il souffre de vertiges ou de maux de tête, mais par curiosité. Il veut voir sur le papier l’effet
provoqué par le courant dans sa tête, comment son cerveau réagit quand il est exposé à différentes émotions. Il pense à des sentiments aussi simples que la colère, la douleur, l’amour, l’excitation sexuelle. Mais il est soumis à d’autres tests. Il est mis de façon artificielle en état d’hyperventilation, endormi et bien plus encore. Le résultat : des centaines de pages remplies de lignes ondulantes. Il les appelle sa « bible ».
Aujourd’hui encore, Van Munster puise dans cette bible et transforme ces lignes en sculptures de lumière de plusieurs mètres de haut ou à échelle humaine. Les courants électriques émis par son cerveau il y a plus de vingt ans ne sont pas manipulés. L’artiste ne s’en sert pas pour émettre un jugement quelconque, ni un commandement moral ou social. Van Munster s’identifie de façon conséquente, dans les termes de Celant : « Avec la substance même de l’événement naturel, comme la croissance d’une plante, la réaction chimique d’un minerai, le comportement d’un fleuve, de la neige, de l’herbe et du terrain, la chute d’un poids ». Dans ce processus d’identification, Van Munster se découvre lui-même : son corps, sa mémoire, ses mouvements. Et nous les découvrons avec lui, en tant que spectateurs.
Les courants électriques de Van Munster rayonnent toujours sur le monde : notre monde. La force invisible du corps humain est devenue matière. Il existe peut-être d’autres forces que nous ne connaissons pas encore. Mais cette force-là, c’est la lumière exprimée dans une oeuvre. Cette force, c’est la chaleur exprimée dans une oeuvre. C’est une force pure – également exprimée dans une oeuvre.
Lucette ter Borg (critique d’art, conservatrice, romancière). Trad. : The Langage Lab
Image ci-dessus : Blade of grass with a lot of energy, Ede, 2004
Brainwave (ratio) / Art Paris 2021 / Grand Palais, Paris. Stand Galerie Bacqueville
CV
Né en 1939 à Gorinchem et mort en 2024 à Flessingue (Vlissingen), Pays-Bas.
Vivait et travaillait à Flessingue (Vlissingen), Pays-Bas.
EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection) / SOLO SHOWS (selection)
2022
Essentials 1972 - 2022, Hopstreet Gallery, Bussels/Deurle, Belgium
Kreuzlinien, dr. julius|ap, Berlin (DE) - with Willem Besselink, Netherlands
2021
Headlines, Hopstreet Gallery, Brussels/Deurle, Belgium
2020
Réflexions, Galerie Bacqueville, Lille, France
2019
Into the Light, Kunstverein Friedberg, with Julius Stahl, Germany
In Motion , Kröller-Müller Museum, Otterlo, Netherlands
Hardcore, Slewe Gallery, Amsterdam, Netherlands
2018
EN | EN, Van den Berge Gallery, Goes, Netherlands
Between Dark and Light, Renate Bender Gallery, with Inge Dick, Munich, Germany
A Choice From the Studio, Galerie Ramakers, the Hague, Netherlands
Substance, dr. julius | ap, with Susan York, Berlin, Germany
2017
Short Circuit Between Line and Light, Ardex, Witten, Germany
2016
Transducer, dr. julius | ap, Berlin, with Julius Stahl, Germany
Key Works 1968 - 2016, Samuel Vanhoegaerden Gallery, Antwerp, Belgium
2015
Hoffmann Gallery, In Between, Friedberg, Germany
2014
Centre for International Light Art, Unna, Germany
Kortsluiting [Short Circuit], Ramakers Gallery, The Hague, Netherlands
2013
Zwischen Plus und Minus, Galerie Van der Koelen, Mainz, Germany
40 jaar Lichtwerken,1973-heden, Galerie Van den Berge, Goes, Netherlands
2012
Door tijd en ruimte [Through Time and Space], Ketelfactory, Schiedam (with Birthe Leemeijer), Netherlands
2009
Leucht Zeichen, Kunstmuseum Celle, Celle, Germany
“Brainwaves” Galerie Art Affairs in New York, USA
2006
Die Energie des Bildhauers [The Energy of the Sculptor], La Galleria
Dorothea van der Koelen, Venice, Italy
2005
Quint Contemporary Arts, La Jolla, USA
2004
Wilhelm Hack Museum, Ludwigshafen, Germany
2003
Museum für Konkrete Kunst, Ingolstadt, Germany
2002
Stedelijk Museum Roermond, Netherlands
Wilhelmina-ring III, Rijksmuseum Twenthe, Enschede, Netherlands
2001
MUHKA, Antwerp, Belgium
2000
Atelier / Muzeum 340, Brussels, Belgium
Centre for International Light Art, Unna, Germany
1998
E-Werk, Hallen für Kunst, Freiburg, Germany
Recent Museum of Contemporary Art, Sapporo, Japan
1993
Haus für konstruktive und konkrete Kunst, Zurich, Switzerland
Provincial Museum Hasselt, Belgium
1988
Kröller-Müller Museum, Otterlo/Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, Netherlands
Museum für konkrete Kunst, Ingolstadt, Germany
1987
Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen, Germany
1972
Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, Netherlands
1970
Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven, Netherlands
1969
Stedelijk Museum, Amsterdam, Netherlands
EXPOSITIONS COLLECTIVES (sélection) / GROUP SHOWS (selection)
2024
Art Paris, Galerie Bacqueville, Grand Palais éphémère, Paris, France
2022
Light, Galerie Lange + Pult, Zurich, Switzerland
2021
Espace libéré, Centre d’art contemporain d’intérêt national, Mouans, France
2020
Neon Delight, Centre for International Light Art, Unna, Germany
Lucht, Museum Kranenburgh, Bergen, Netherlands
2019
Bauhaus and beyond, Galerie Ramakers, The Hague, Netherlands
Century Bauhaus, dr. julius | ap, Berlin, Germany
Immatérialité, Topographie de l'art, Paris, France
2018
Let There Be Light, Sofie Van De Velde Gallery, Antwerp, Belgium
Verlicht Mij, Museum Ijsselstein, Netherlands
Über das Geistige in der Kunst, Museum für Konkrete Kunst, Ingolstadt, Germany
2017
FarbeLicht LichtFarbe, Neuer Kunstverein Aschaffenburg, Germany
2016
Prière De Toucher - The Touch of Art, Museum Tinguely, Basel, Switzerland
Snapshot of a Lager Order, de ketelfactory, Noletloodsen Schiedam, Netherlands
LICHT | LIGHT | LUMIÈRE, C. Grimaldis Gallery, Baltimore, USA
Konstruktion | Construction, Sammlung Schroth, Soest, Germany
2015
Lekker licht, Centraal Museum Utrecht, Netherlands
Clouds, Mons, Eurepean Capitale of Culture, Belgium
2013
LUMINEUX! DYNAMIC! Space and Vision in Art from today back to1913, Grand Palais Paris, Paris, France
Ik hou van Holland, Stedelijk Museum Schiedam, Netherlands
2012
Who’s afraid of red, yellow and blue? Maison Rouge, Foundation Antoine de Galbert, Paris, France
2010
Thrice upon a time, Magasin 3, Konsthall, Stockholm, Sweden
Beeld Hal Werk, Amsterdam, Netherlands
2009
ContourLight, Mechelen, Belgium
2005
Lichtkunst Aus Kunstlicht, Museum für Neue Kunst, Karlsruhe, Germany
1991
UNTER NULL, Zentrum Industriekultur Nürnberg, Germany / Münchener Stadtmuseum, Munich, Germany
1990
NOLI ME TANGERE, Musée Cantonal des Beaux Arts, Sion, Switzerland
1983
ELECTRA, Musée d'Art Moderne de la Ville Paris, France
1973
8e Biennale de Paris, Manifestation Internationale des Jeunes Artistes, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, France
1969
10e Biennale voor beeldhouwkunst, Middelheim, Antwerpen, Belgium
Nederlandse Beeldhouwkunst ’64-’69, Centraal Museum, Utrecht, Netherlands
1968
Junge Kunst aus Holland, Kunsthalle Bern, Bern, Switzerland
1967
Science Fiction, Kunsthalle, Bern, Switzerland
1966
3e Exposition Internationale de Sculpture Contemporaine, Musée Rodin, Paris, France
5e Internationale beeldententoonstelling Sonsbeek ’66, Arnhem, Netherlands
1965
4e Biennale de Paris, Manifestation Biennale et Internationale des Jeunes Artistes, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, France
FORMATION
1957-1960
Instituut voor Kunstnijverheidsonderwijs, Amsterdam, Netherlands
1955-1957
Academie van Beeldende Kunsten, Rotterdam, Netherlands
PRIX / AWARDS
2020
German Light Art Award, German œuvre prize for light art
2011
Dutch Masters in the 21st Century); film, 15 minutes, Mediafonds and Fonds BKVB (also published as a dvd)
2003
Wilhelmina-ring, Dutch œuvre prize for sculpture
1971
Chabot Award, Anjerfonds, Rotterdam, Netherlands
1969
Award for objects, Salon van de Maassteden, Schiedam, Netherlands
1966
A. Schwarz award, with Berend Bodenkamp (1942)
ENSEIGNEMENT / TEACHING
1978-1988
Akademie voor Kunst en Vormgeving, 's Hertogenbosch, Netherlands
1973
Academie van Beeldende Kunsten, Rotterdam, Netherlands
1970-1973
Ateliers '63, Haarlem, Netherlands
COMMISSIONS (selection)
2018
Brainwave Museum Wilhelm Morgner / Sammlung Schroth, Soest, Germany
2016
Brainwave (Ratio), de ketelfactory, Nolet-loods, Schiedam, Netherlands
2015
Brainwave, Château Le Rœulx, Le Rœulx, Belgium
2012
Energiekreis [Energy Circle], Museum Haus Beda, Bitburg, Germany
2010
Brainwave, Dutch embassy, Brussels, Belgium
2009
Energiecirkel [Energy Circle], Mechelen, Belgium
2008
Brainwave, ZfW-Bank, Frankfurt am Main, Germany
2006
Brainwave, Council Office, Vught, Netherlands
2006
Donau-Brücken-Projekt, Ingolstadt, Germany
2005
Brainwave, Gorinchem, Netherlands
2003
IK for Utrecht, Park Nieuweroord, Utrecht, Netherlands
IK, Sculpture Wilhelminaring, Apeldoorn, Netherlands
2002
Energie-ring, Provincial Government Building Gelderland, Arnhem, Netherlands
Brainwave, Sparkasse, Ludwigshafen, Germany
PUBLICATIONS (sélection)
2013
IK island - 99publishers, ISBN 978-90-78670-32-2
2012
Light | Licht - Jap Sam Books, ISBN 978-94-90322-25-0
2001
The Energy of the Sculptor - Chorus Verlag, ISBN 3-931876-32-2