
TIM PLAMPER
Né en 1982 à Bergisch Gladbach (Allemagne).
Vit et travaille à Berlin.
Tim Plamper est un artiste visuel berlinois né en 1982. Evoluant dans le champ du dessin et de la culture internet, son travail artistique traite des états mentaux - de la fiabilité douteuse de sa propre existence. Revendiquant l’influence de l’historien de l’art allemand Aby Warburg, Tim Plamper compose à partir d’images existantes issues de sources, d’époques ou d’esthétiques diverses pour servir un propos symbolique ouvert, où la composition même de l’image, complexe et énigmatique, n’épuise aucune interprétation, formant ce qu’il appelle un sédiment mental.
Image ci-dessus : Void, 2024. Crayon sur papier. 196 cm x 282 cm


Un corps féminin dénudé. Un sol rocailleux. Deux béances circulaires telles des abîmes… Dans cette énigme visuelle au titre poétique, peut-être ou certainement politique, tout le processus de composition de dessin de Tim Plamper se révèle : il fragmente, assemble et superpose des images prises dans un flux quotidien d’images et obtient une œuvre symbolique, où il est question d’inconscience, de mythe et de temps sédimenté.
La proximité entre cette Vénus étendue (ou peut-être de cette Europe comme l’évoque le titre de l’œuvre, cette princesse phénicienne de la mythologie grecque enlevée par Zeus sous l’apparence d’un taureau, donnant son nom au Vieux Continent), et l’abîme, ce trou béant qui se dédouble et la frôle, interroge : précipice vers l’oubli ou symbole de (re)naissance ? De quoi cette pluie lave-t-elle ? Aujourd’hui, on imagine une Europe résiliente, jeune, consciente des défis qui l’attendent. Mais dans 100 ans, L’Europe après la pluie jouira d’une autre lumière, d’un autre contexte de résonance, d’une autre couche de temps et donc, d’autres sens. En plus d’être virtuose dans sa technique classique (crayon sur papier), dans ses restitutions de textures et de lumière, l’œuvre de Tim Plamper paraît intemporelle.
Image ci-dessus : Europa nach dem regen, 2017. Crayon sur papier. 196 × 283 cm
EUROPA NACH DEM REGEN

Group show - Stand E13
Paris, France

FRANCE
Group show
Jusqu'au 19 avril 2025

FRANCE
Group show

Paris, France
TIM PLAMPER
LES STRATES DU PRÉSENT
par Ingrid Luquet-Gad, critique d'art
Les dessins de Tim Plamper donnent le vertige. Vertige cosmique, vertige ontologique. Certes, l’échelle y est pour beaucoup. Il faut dire que l’artiste allemand, né en 1982, affectionne les très grands formats. À la surface du papier, il remet en jeu une palette de gestes aussi anciens que l’humanité, suspendus à leur éternel recommencement. Tracer, gratter, caresser, inciser, hachurer, biffer, remplir, recouvrir. C’est une chorégraphie que l’artiste dit « extatique » (1), un processus intuitif et incantatoire. Un paysage minéral en émerge, sombre et lunaire. Les cinq nouvelles œuvres que présente Tim Plamper à la Galerie Bacqueville attirent d’abord par leur matérialité. Puisque l’on s’y perd et que l’échelle individuelle s’en trouve suspendue, une errance en surface s’enclenche. On passe ainsi des jantes chromées aux broussailles desséchées, des eaux dormantes aux chairs assoupies. Ici cependant, le dessin n’a rien de photoréaliste : le motif se retire et l’identification échappe. Dans le premier moment de la perception, le·la spectateur·ice se sentira peut-être pareil·le à l’aveugle proverbial·e de Jacques Derrida. En 1990, le philosophe se voyait confier une commande par le musée du Louvre dont résultera l’exposition « Mémoires d’aveugle. L’autoportrait et autres ruines » (2). Réfléchissant aux conditions de possibilité du dessin dans la préface du catalogue, il concluait à l’aveuglement conditionnel du·de la dessinateur·ice-dessiné·e. Le·la dessinateur·ice, tout simplement, ne peut apercevoir la pointe de son crayon au moment où il·elle dessine. Il s’ensuit que la temporalité est en suspens, ou plus exactement, qu’elle se donne spiralée (3), car l’acte relève à la fois de la mémoire et de l’anticipation. La pratique de Tim Plamper s’y accorde : chez lui, le futur est gros du passé. Dessiner, ce n’est alors plus tant voir qu’avoir une vision.
En prenant du recul, en faisant intervenir pleinement le corps dans l’acte de perception, un second moment succède à la perte de repères. Alors, le détail émerge et le motif surnage. L’impression initiale d’abstraction, on le comprend, découle en réalité de la superposition. La surface ne traduit pas le silence mais exacerbe au contraire le fracas ; elle découle d’un palimpseste (4) d’images, de signes, de lettres et de logos. Nous nous situons au cœur incandescent d’une « logique culturelle du capitalisme tardif » (5) où tout a déjà été l’objet d’une représentation. Tim Plamper, en effet, opère de l’intérieur de la visualité contemporaine, la sienne, celle des humain·es des sociétés occidentales chargé·es de mémoire, de passé, enseveli·es sous une chape d’Histoire. La nouvelle série de l’artiste, présentée au sein de l’exposition « Lovers », permet de retrouver un certain nombre de tropes propres à la grammaire de l’artiste : les jantes chromées des grosses cylindrées, les reflets zébrés des vitrines des échoppes, la signalétique sécuritaire dont sont frappés les blousons noirs, les silhouettes tantôt arquées ou alanguies des raves party qui s’éternisent en after, et puis quelques éboulis de pierres et autres herbes folles des zones périurbaines où erre, s’ennuie et jouit le précariat (6). Le constat est connu et ses signes ont été maintes fois photographiés. Or ce qu’en tire l’artiste, par sa pratique aveuglée et spiralée du dessin, concerne encore autre chose : la lente et inexorable remontée des structures des mythes et des archétypes (7) depuis la totalité post-capitaliste elle-même. Pieds qui dansent, mains qui dessinent : la transe est propre à l’espèce humaine et seuls ont changé les traits qui nous l’indiquent. L’humain·e, après tout, selon l’anthropologue André Leroi-Gourhan, est un·e « fossile vivant·e » (8) au sein de la société qu’il·elle s’est créée.
Les cinq nouveaux dessins de Tim Plamper s’intitulent Void [en français, vide], Lovers [amant·es], Aura, Trauma et Chaos. Ces termes agissent comme des mots clés ou des mots dièses, renvoyant aux structures symboliques qui sous-tendent leur rematérialisation. Ils font également référence à l’architecture arachnéenne interne à la pratique de l’artiste. Ces correspondances renvoient en effet à deux termes clés de son système, qu’il nomme en l’inscrivant dans l’histoire de la pensée et des arts : le « rhizome » et l’ « Atlas », l’artiste héritant aussi bien de Gilles Deleuze et de Félix Guattari (9) que d’Aby Warburg (10). Ainsi, chaque dessin renvoie à autre chose que lui-même, lancé dans un jeu dynamique de correspondances qui propulse son sujet hors de lui-même et renvoie déjà à un ailleurs latent. Il y a certes les titres, qui se réfèrent à l’héritage culturel continental, mais également ces mots-motifs, qui sont le sujet à part entière des dessins. Plus précisément, chaque dessin comporte deux de ces mots : un premier, traité à la manière d’un logo, et un second, rendu en graphie informationnelle, qui semble alors le sous-titrer. À propos de ces « hybrides entre texte et image » (11), l’artiste explique que les termes et les esthétiques sont associés à ses films et performances du cycle « Exit II » (12). Celles-ci, explique-t-il, tentent de raviver la part immémoriale de l’humain·e par la transe et la danse, le rituel et le rythme. Or tout autant le dessin que la performance sont des moyens de poser les prémisses de « méditations autour d’un concept par le corps » (13). L’exposition « Lovers », en cela, reconnecte l’une et l’autre partie du corpus de Tim Plamper : il en va d’un seul même élan invocatoire, matérialisé selon divers processus. On pense, à cet égard, à la reformulation que fait Lauren Berlant de l’« objet du désir » comme d’un « agglomérat de promesses ». Pour la critique littéraire, qui contribua à donner ses lettres de noblesse à la théorie des affects, cette approche permet de rendre compte de la part énigmatique de notre attachement à cet objet. Celui-ci, quelle que soient ses incarnations changeantes, recèle avant tout la promesse d’un ailleurs et d’un devenir autre, qu’il soit enthousiaste ou cruel. Car chez Tim Plamper, ces connexions aimantes et « agglomérées » sont bel et bien aussi ambigües, insondables et polysémiques que le vivant lui-même -- les promesses sont à ce prix.
(1) Entretien avec l’artiste. Paris, décembre 2023.
(2) Pour le catalogue de l’exposition voir : « Mémoires d’aveugle. L’autoportrait et autres ruines » (éd. Jacques Derrida, Yseult Séverac), Paris, Réunion des Musées nationaux, 1991.
(3) Les figures de la spirale, du cercle brisé ou des strates successives sont centrales à la déconstruction du temps linéaire qui s’opère par exemple chez l’artiste Robert Smithson. Voir, pour l’Histoire de l’art : George Kubler, The Shape of Time : Remarks in the History of Things, London, Yale University Press, 1962.
(4) Le palimpseste désigne, stricto sensu, un parchemin dont on aurait gratté la première couche pour en révéler la seconde ou pour effacer le texte d’origine et en écrire un nouveau. Voir : Gérard Genette, Palimpsestes. La Littérature au second degré, Paris, Seuil, 1982.
(5) Fredric Jameson, Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif, Paris, Beaux-Arts de Paris Éditions, 2011 (1991).
(6) Le néologisme fait référence à partir du début du XXIe siècle à la nouvelle organisation du travail culturel caractéristique d’une certaine jeunesse urbaine, éduquée et néanmoins précaire des pays développés occidentaux.
(7) L’archétype est un concept de la philosophie analytique du psychiatre Carl Jung qui désigne les thèmes universels qui structurent l’inconscient collectif. L’artiste s’y réfère fréquemment.
(8) André Leroi-Gourhan, Le Geste et la Parole (tome 2 : La mémoire et les rythmes), Paris, Albin Michel, 1965.
(9) Voir notamment : Gilles Deleuze et Félix Guattari, Capitalisme et Schizophrénie (tome 1 : L'Anti-Œdipe), Paris, Minuit, 1972 et Capitalisme et Schizophrénie (tome 2 : Mille Plateaux), Paris, Minuit, 1980.
(10) Aby Warburg, L’Atlas Mnénosyne : avec un essai de Roland Recht, Paris, L'écarquillé / INHA, 2012 (1921 et 1929)
(11) Entretien avec l’artiste, 2023.
(12) Depuis 2017, l’artiste travaille à un cycle d’œuvres rassemblées sous l’intitulé « Exit II ». Il s’agit de performances, de sculptures et de dix films associés. À chacun d’entre eux correspondra neuf expositions associées en cours de réalisation : ont été menées à bien à ce jour les expositions « Exit II (Prolog) », 2019 (Projektraum Melange, Cologne, Allemagne) et « Exit II (The Beloved Dies) », 2021 (NOD Cultural Centre, Prague) et « Exit II (Darkness) », 2023 (GROVE, Berlin).
(13) Entretien avec l’artiste, 2023.
(14) Luis Buñuel, Cet obscur objet du désir, 1977.
(15) L’expression en langue originale est “cluster of promises”. Lauren Berlant, Cruel Optimism, Durham and London, Duke University Press, 2011, p. 24.

Paris, France
CV
Né en 1982.
Vit et travaille à Berlin.
EXPOSITIONS PERSONNELLES / SOLO SHOWS
2022
Security IV (Event Horizon), Spazio ORR hosted at Culterim Gallery, Berlin, Germany
2021
Exit II (The Beloved Dies) (2021), curated by Pavel Kubesa, NOD, Prague, Czechoslovakia
2019
Security, Eduardo Secci Contemporary, Florence, Italy
Exit II (Prolog), Megamelange, Cologne, Germany
Reflection is a Wall (2019), Unttld Contemporary, Vienna, Austria
2017
Zone, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
2016
Atlas, Unttld Contemporary, Vienna, Austria
2015
Tim Plamper - Konformität und Verachtung, Kunstverein Eislingen, Eislingen/Fils, Germany
2013
Das Können weicht dem Fleisch, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2012
The Set, Drawing Now Paris, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
2011
The Night’s Heat / Awesome Noise, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2010
Ambitions / Circumstances, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2009
Fight the Metric System, Galerie Suzanne Tarasieve / Loft 19, Paris, France
Komm, ich zahl dir die Abtreibung, Baby!, John Doe Projects, Karlsruhe, Germany
2008
Gestürzte, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2007
Mein kalter Mund, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2006
Was darunter ist, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
EXPOSITIONS COLLECTIVES / GROUP SHOWS
2024
TEXNO, curated by Nikolas Bernáth and Michal Stolarik, VUNU Gallery, Bratislava, Slovakia
The Pyramid, OOW Architects, Berlin, Germany
Art Paris, with Galerie Bacqueville, Paris, France
Zona Maco, Eduardo Secci, Mexico City, Mexico
2023
Mental Hot Spot, curated by Tim Plamper, OOW Architects, Berlin, Germany
A Tragedy in Three Acts, GROVE, Berlin, Germany
Video Art 12 05 23, MOLT, Berlin, Germany
Art Paris, Galerie Bacqueville, Paris, France
No Tears for the Monsters of the Night. No Tears, curated by Tim Plamper, Kultur Kiosk, Stuttgart, Germany
2022
SKIN, curated by Dorothee Diebold, Kimgo, Berlin, Germany
Drawing Wow 3, curated by Anna Gille, Philip Loersch, Sarah Petersen and Tim Plamper, Minuseins, Vienna, Austria
CAT, selected by Contemporary Artist Things, Soft Power, Berlin, Germany
Autonomous Fragments, curated by Pierre Granoux and Samuel Henne, Lage Egal, Berlin, Germany
Hoch-Zeit, curated by Christian Kölbl, Projektraum 145, Berlin, Germany
Photo Basel, CLAIRbyKahn, Basel, Switzerland
Feierabend, curated by Elisa Lohmüller, Noemi Strittmatter, Leandro Cultraro, Stuttgart State Academy of Art and Design,
Stuttgart, Germany
Collaborations I, invited by Oliver Mark, Guardini Stiftung, Berlin, Germany
2021
Benefit Auction 2021, NAK Neuer Aachener Kunstverein, Aachen, Germany
HYPERWOUND, curated by Giulia Ottavia Frattini and Tim Plamper, Demo Working Group, Cologne, Germany
CHARTA #2 – Identity and Narration, curated by Jan-Philipp Fruehsorge and Stephan Klee, Frontviews at HAUNT, Berlin, Germany
Kunst für Alle, Kultur Kiosk, Stuttgart, Germany
Summer Time Rolls, curated by Amir Fattal, Am Tacheles, Berlin, Germany
A Rolling Stone Gathers No Moss, Bark Berlin Gallery, Berlin, Germany
Очумелая Выставка – Krasnoyarsk Museum Biennale, curated by Thibaut de Ruyter, Museum Center Ploshchad Mira,
Krasnoyarsk, Russia
Parallel Editions, Untitled Projects, Vienna, Austria
Portal II, curated by Anna Nezhnaya, Galeria Luigi Solito, Naples, Italy
2020
Portal, curated by Anna Nezhnaya, Schaufenster, Berlin, Germany
Freitod, curated by Michael Müller, Kunstsaele, Berlin, Germany
Drawing Wow 2, curated by Anna Gille, Philip Loersch and Tim Plamper, Kunstsaele, Berlin, Germany
The Green Panther Party, curated by Thomas Draschan, Schaufenster, Berlin, Germany
Frieze New York, Cardi Gallery, New York, USA
Dallas Art Fair, Eduardo Secci Contemporary, Dallas, USA
Zona Maco, Eduardo Secci, Mexico City, Mexico
Investec Cape Town, Eduardo Secci, Cape Town, South Africa
Entkunstung, curated by Felipe Duque and Maximilian Mauracher, Kunstquartier Bethanien, Berlin, Germany
Salon Hansa: InterINTIMES_AutoPORTRAIT, curated by Hansa Wißkirchen, Lachenmann Art, Frankfurt, Germany
2019
Art Verona, Eduardo Secci, Verona, Italy
Expo Chicago, Eduardo Secci, Chicago, USA
Drawing Wow, curated by Anna Gille, Philip Loersch, Tim Plamper and Milen Till, BCMA, Berlin, Germany
Art Cologne, Suzanne Tarasieve, Cologne, Germany
Looking for Dick, curated by Hansa Wißkirchen and Jan Kage, Schaufenster, Berlin, Germany
Inside Out, Galerie Zimmermann Kratochwill, Graz, Austria
Box Four, curated by Jonas Schenk and Patrick C. Haas, Megamelange, Cologne, Germany
2018
Not dark yet, curated by Roman Grabner, Kunsthaus, Muerz, Austria
Editions #3, frontviews, Berlin, Germany
Speak, Memory, curated by Stefan Draschan, Schau Fenster, Berlin, Germany
Works On Paper, curated by Lisa Tiemann und Max Roedel, Gussglashalle, Berlin, Germany
Ball Paradox, curated by Lea Pagenkemper and Fabian Seyd, Café Keese, Berlin, Germany
Spinnerei Gallery Tour, with Unttld Contemporary, hosted by Galerie Jochen Hempel, Leipzig, Germany
2017
Undecided Paradigms, Contemporary drawings in Germany, Goethe-Institut, Paris, France
Crosswords 3, curated by Pierre Granoux and Jordan/Seydoux, Berlin, Germany
Art Brussels, Unttld Contemporary, Brussels, Belgium
Art Cologne, Suzanne Tarasieve, Cologne, Germany
Drawing Now, Suzanne Tarasieve, Paris, France
Blush, curated by Susi Hinz, Sarah Lüttchen and Lea Pagenkemper, Berlin, Germany
2016
Lʼoeil du collectionneur - The Mairet Collection, Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, France
Drawing Now Paris, Carreau du Temple, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
Art Cologne, Galerie Suzanne Tarasieve, Cologne, Germany
Beauty Rules, Apartment Draschan & instant edition, Vienna, Austria
Silk, Monat Off Berlin, Germany (Curators: Andreas B. Krueger)
Blanks, Haus am Lützowplatz, Berlin, Germany
Groß, Schau Fenster, Berlin, Germany (Curators : Stefan Draschan)
2959, Berlin, Germany (Curator : Damien Cadio and Thibaut de Ruyter)
True Mirror, Espace Commines, Paris, France
Rheingold, Kunstbezirk, Stuttgart, Germany (Curator: Manuela Beck)
2015
Der Raum der Worte ist nicht der Raum der Bilder, Galerie Wagner + Partner, Berlin, Germany
Um Fleisch auf die Nerven zu bekommen!, Kunstverein Familie Montez, Frankfurt, Germany (Curator: Hansa Wisskirchen)
KIK four, Kino International, Berlin, Germany (Curator : Amir Fattal)
Private Public Partnership, Lust Gallery, Vienna, Austria
Art Cologne, Galerie Suzanne Tarasieve, Cologne, Germany
2014
Bento Box - Collagierte Gegenwart, Galerie Anja Rumig, Stuttgart, Germany
Kentucky Karaoke, DMNDKT, Berlin, Germany
Squatting, Nassauischer Kunstverein Wiesbaden, Wiesbaden, Germany
def, DMNDKT, Berlin, Germany
Blue Monday, Senatsreservenspeicher, Berlin, Germany (Curator: Kanta Kimura)
2013
3 days in Paris, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
Take a walk on the wild side, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
Der Nebel und das Glas, curated by Johannes Weiß, Infernoesque, Berlin, Germany
WWIIRR, Gloria, Berlin, Germany
SSIIEE (one two three), Berlin, Germany (Curators : Betty Böhm, Selket Chlupka, Philip Loersch and Tim Plamper
Berlin. Status 2, Künstlerhaus Bethanien, Berlin, Germany
Art Cologne, Galerie Suzanne Tarasieve, Cologne, Germany
Hauptstraße - David Bowie, (The Berlin Years 1976 – 1978), Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2012
Art Colone, Galerie Suzanne Tarasieve Paris, Cologne, Germany
There is no end - A Tribute to Jackson Pollock, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
Zeichnen ohne Grenzen, 5. Biennale der Zeichnung, Kunstverein, Eislingen, Germany
Saeuseln tilgt Lust, curated by Tim Plamper, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
CTM.12 – SPECTRAL - Das Geschehen, a project by Nik Nowak and Moritz Stumm, Berghain, Berlin, Germany
2011
Art Brussels, Galerie Suzanne Tarasieve, Brussels, Belgium
Strich um Strich - Zeitgenössische Zeichner im Dialog mit der Sammlung, Städtische Galerie, Böblingen
Sixpack, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
Sammlung Thibaut de Ruyter (with J. Queiroz, G.Salaün, W. Vostell), Babette, Berlin, Germany
2010
Niemand - Das Archiv, Kunsthalle, Göppingen, Germany
Jens Braun / Tim Plamper – Das verworfene Firmament, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
STATE: Cohort Now, Freies Museum, Berlin, Germany
4 play (with Betty Böhm, Sabeth Drumheller, Menja Stevenson), Infernoesque, Berlin, Germany
2009
Portfolio, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
Salon Du Dessin Contemporain, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
BOB – A Tribute to Bob Dylan, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
BEST OF, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2008
Salon Du Dessin Contemporain, Galerie Suzanne Tarasieve, Paris, France
Eigenrauschen, Galerie pro arte, Freiburg, Germany
STATE, Shoreditch Townhall, London, UK
2007
Augenweite, Kunstverein Das Damianstor, Bruchsal, Germany
Und ewig lockt die Malerei III, Galerie Rainer Wehr, Stuttgart, Germany
Free Hand 2, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
2006
Free Hand, Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin, Germany
Augenweite, Städtische Galerie Donzdorf, Germany
2004
Lange Nacht der Museen, Stuttgart Raum12, Berlin, Germany
Muse heute ?, Städtische Galerie im Buntentor und Kunsthalle, Bremen, Germany
BIBLIOGRAPHIE / BIBLIOGRAPHY (sélection)
2022
Safelight Paper - Issue 1 - Youth, published by Nicolas Blanchadell and Safelight, Berlin, Germany
2021
Interviews (2021), published by Andreas van Dühren, Berlin, Germany
2019
Entkunstung (2019), published by Kulturverein Entkunstung, Vienna, Austria
Transit (2019), published by Unttld Contemporary, Vienna, Austria
2017
Tim Plamper – Zone, published by Suzanne Tarasieve, Paris, France
2014
Das Können weicht dem Fleisch, published by Egbert Baqué Contemporary Art, Berlin
2013
Berlin Status (2), published by Sven Drühl and Christoph Tannert, DruckVerlag Kettler
2012
Zeichnen ohne Grenzen - 5. Biennale der Zeichnung, published by Kunstverein Eislingen
2010
Niemand - Das Archivb, published by Kunsthalle Göppingen, Verlag Kunsthalle Göppingen
2009
Fight the Metric System, published by Suzanne Tarasieve, Paris