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BÉRANGÈRE FROMONT

Née en 1975 à Martigues.

Vit et travaille à Paris.

Bérangère Fromont est une photographe française. Depuis une quinzaine d'années maintenant, références intimes, collectives et littéraires, documentaire et mise en scène, se mêlent et s'articulent autour de la notion centrale de son travail : la résistance. Ses photographies sont exposées internationalement et font l'objet de diverses publications web et papier. Cinq livres ont été publiés, un pour chacun de ses projets. En 2023, elle est finaliste du Prix Foam Paul Huf. Le livre L'amour seul brisera nos cœurs est sélectionné dans le cadre des Prix du livre des Rencontres d’Arles. Ses deux derniers projets ont été soutenus par le Cnap. Elle est actuellement résidente à Poush, incubateur d'artistes à Aubervilliers.

Image ci-dessus (détail) : Sans titre, 2022-2023. Série « L’amour seul brisera nos cœurs ». Impression jet d'encre sur papier Hahnemühle FineArt Photo Rag 308 mg. 45 x 30 cm

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Bérangère Fromont axe son travail photographique sur la notion de résistance : résistances individuelles ou collectives, luttes politiques, quêtes de visibilité, mais aussi action de résister, comme force de vie. En 2016, elle se plonge dans un projet au long cours – « Except the clouds » - sur les révoltes athéniennes où elle regarde la place de l'humain dans le chaos de l'Histoire.

Au début de l’année 2023, l’artiste commence un travail photographique en miroir d' »Except the clouds ». Il lui semble alors important de diriger ses réflexions au cœur de sa ville, Paris. Plus précisément vers cette emblématique Place de la République qu'elle traverse quotidiennement, si historiquement et physiquement liée à l’idée de résistance.

 

Point névralgique parisien où se rassemblent spontanément les parisien.nes pour manifester, célébrer ou rendre hommage, la Place de la République représente l'héritage du siècle des Lumières, la démocratie, la liberté. Elle échappe à toute catégorisation sociale. Pour beaucoup, elle symbolise les valeurs humanistes que la France voudrait universelles.

 

À travers cette série photographique, Bérangère Fromont met en avant ce qui nous unit à travers le temps : des corps, des émotions, des luttes. Un amour immense de la liberté. L’artiste utilise la puissance évocatrice et hantologique de la photographie pour convoquer les fantômes du passé. Pour cela, elle met en place un processus de travail stricte : photographier tous les jours pendant deux années la statue centrale et son piédestal, les passant.es, les animaux, les mouvements, les objets, les traces, la lumière et ses ombres. En parallèle, elle récupère les tracts distribués et les transforme en sculptures de papier. Des sculptures fragiles qui, par pliages aléatoires, tiennent debout de façon quasi miraculeuse, résistant à la chute, en figeant comme l'acte photographique un instant voué à la disparition.

 

En situant sa série Place de la République, Bérangère Fromont s'attache à dresser le portrait fragmenté d'une ville, secouée entre des mouvements de révolte, tels ceux vécus aujourd'hui, et des moments de paix où le conflit semble toujours apparaître comme une possibilité. Mais aussi la tranquillité. L’artiste cherche alors à retranscrire ces deux forces en équilibre permanent tout en faisant le récit d’un lieu comme témoin d’une histoire collective. Avec un intérêt pour la jeunesse, marquée par le passé récent et l'inquiétude de l'avenir, métaphore vivante de cette tension. À l'image des skateurs.euses qui se jettent inlassablement dans le vide pour trouver un équilibre au bord du précipice, une résistance face à la chute, en cherchant le point d'appui qui relève de la grâce. Trouver la beauté dans la fragilité de cet endroit précis entre la vie et la mort, entre l'ombre et la lumière.

Image ci-dessus : Sans titre, 2024. Série « République ».  Impression pigmentaire sur papier japonais Awagami Murakumo blanc 42g

RÉPUBLIQUE

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L'AMOUR SEUL BRISERA
NOS CŒURS

L'amour seul brisera nos cœurs est né du désir de combler les lacunes dans les représentations des identités queer, de se réapproprier nos récits et par là même notre intimité́, de reprendre une place dans l’espace public en même temps que dans l’Histoire de l’art. Lutter contre l’effacement, l’invisibilisation, en utilisant la photographie à la fois comme medium de la révélation et de l’archive. « Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente », écrivait Monique Wittig dans Les Guérillères (1969).

Nous savons maintenant que l'intime est politique. Il est question d'amour et de révolution. Le livre L'amour seul brisera nos cœurs est un libre échange entre mes images et les textes de Gorge Bataille (aka Élodie Petit) : « On habite ce que l’on peut : la faïence, la baignoire, le HLM, le trottoir, on construit une cabane. Du début à la fin, on utilise l’amour comme survie collective » (Fiévreuse plébéienne, 2022).

J'invite des volontaires - leur participation au projet devient par la même occasion un acte politique - à venir jouer leur amour et leur rapport à l'espace extérieur devant la caméra, la nuit, dans les rues de Paris. Je provoque une situation de tension dans laquelle les couples sont aussi actifs et créateurs d'images. Ces images deviennent alors le matériau avec lequel je travaille : je recadre, je découpe, je fais des séquences. La notion de fragmentation est au cœur du projet. Pour plusieurs raisons, dont l'une est de permettre une identification universelle et non documentaire, et l'autre, une évasion du sujet et de la figuration. Je m'intéresse à l'amour comme force révolutionnaire dont le but ultime est de « fabriquer de la liberté ». – Bérangère Fromont

Image ci-dessus : Sans titre, 2022-2023. Série « L’amour seul brisera nos cœurs ». Impression jet d'encre sur papier Hahnemühle FineArt Photo Rag 308 mg. 45 x 30 cm

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Athènes est une ville-oxymore. Son héritage mythologique flamboyant cohabite avec sa situation politico-économique sombre et dramatique. Son soleil brille de mille feux mais écrase ses rues. C'est une lumière aveuglante qui révèle ses violences et ses visages crépusculaires. Et pourtant, on y sent une force de vie bien plus intense qu'ailleurs. L'idée de résistance y prend tout son sens. Les corps se soulèvent inlassablement pour ne faire qu'un face au chaos de l'Histoire. En révolution permanente.


Mon projet est de rendre compte de cet oxymore en images, mais aussi de la complexité du contemporain dans ses différentes strates temporelles - le passé, présent et futur à la fois, comme un ensemble de vestiges qui se transforment sans cesse. Que reste-t-il quand tout s'effondre ?


Manipulations digitales, réappropriation d'archives et composition géométrique se mêlent pour former une image unique, hybride, somme de toutes ces temporalités différentes et dessinent une fresque du temps présent. Comme dans les rues de la ville où l'antique et le contemporain se côtoient et s'enchevêtrent. Présenter l'immensité d'un moment, étendu et étalé, dans des dimensions bien distinctes, le temps, l'espace.


Avec cette phrase de Walter Benjamin toujours à l'esprit, comme un fil conducteur invisible et obsessionnel, chercher la lumière dans les ruines d'Attica : « Dans un paysage où plus rien n'était reconnaissable, hormis les nuages, et au milieu, dans un champ de forces traversé de tensions et d'explosions destructrices, le minuscule et fragile corps humain ». - Bérangère Fromont


« Ce texte de Benjamin qui a donné le titre au livre de Bérangère Fromont, Except the Clouds, parle de l’impossibilité pour une génération de trouver dans l’expérience de la guerre un repère moral ou politique pour affronter un monde en ruines. Ce qui en principe apparaît comme un livre de photographies, devient par le titre même une profonde réflexion sur l’expérience de l’histoire et la manière dont les jeunes athéniens en révolte, s’emparent de l’Histoire et font face à des sociétés qui ne peuvent plus penser l’avenir en apprenant de leur passé. » - Laura Carbonell (Fondatrice de Punto de Fuga, Bogota)

Image ci-dessus : Sans titre, 2018. Série « Except the clouds ». Impression pigmentaire sur papier japonais Awagami Kozo blanc 110g. 40 x 30 cm

EXCEPT THE CLOUDS

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David De Beyter, Thomas Devaux, Bérangère Fromont & Jonathan Sullam

Paris, France

CV

Née en 1975 à Martigues.

Vit et travaille à Paris.

​Résidente Poush depuis 2020.

EXPOSITIONS PERSONNELLES​ / SOLO SHOWS
2022

L'amour seul brisera nos cœurs, Delpire, Paris, France

 

2019  

Except the clouds, Offshoot Gallery, Londres, Angleterre

Except the clouds, Galerie Minimum, Palerme, Italie

Except the clouds, Galerie L'Aberrante, Le Crès, France

2018   

I don't want to disappear completely, Wall/Paper #4, Le Bal, Paris, France

 

​​EXPOSITIONS COLLECTIVES / GROUP SHOWS

2024

Paris Photo, galerie Bacqueville, Grand Palais, Paris, France

L'amour seul brisera nos cœurs, duo show, Galerie Gardette, Paris, France

L'amour seul brisera nos cœurs, exposition La Flamme, Mains d'OEuvres, Saint-Ouen, France

République, POUSH pour Art Paris, Aubervilliers, France

2023

Insomnie, POUSH Paris+ par Art Basel, Aubervilliers, France

L'amour seul brisera nos cœurs, POUSH Paris+ par Art Basel, Aubervilliers, France

L'amour seul brisera nos cœurs, Festival Photo Saint-Germain, Paris, France

L'amour seul brisera nos cœurs, Musée de Varsovie, Pologne

L'amour seul brisera nos cœurs, projection Espace Croisière, Les Rencontres d'Arles, France

I don't want to disappear completely, Festival de Yenne, France

 

2022

Except the clouds, Matia Mou Festival, Nantes, France

Except the clouds, Medphoto4 : Democraty Contemporary Art Museum of Crète


2020
I don't want to disappear completely, Festival Quartier d'été, Paris

2019

Except the clouds, Festival Noorderlicht Gröningen, Pays-Bas

I don't want to disappear completely, La Plate-forme Dunkerque, Centre d’art contemporain, France


2018       

I don't want to disappear completely, CACN Centre d’Art Contemporain de Nîmes, France

Except the clouds, SKG Bridge Festival Thessalonique, Grèce

Except the clouds, Family of no man, Arles, France

I don't want to disappear completely, Festival Satellite Nice, France

Except the clouds, Thessaloniki photo biennale, Thessalonique, Grèce

2017

I don't want to disappear completely, Festival Circulation(s), Centre Photographique de Clermont-Ferrand, France

I don't want to disappear completely, Jeune Création, Galerie Thaddaeus Ropac Pantin, France

I don't want to disappear completely, Busan International Photography Festival, Corée du Sud

I don't want to disappear completely, Festival Photo Saint Germain, Paris, France


2016
Cosmos, Krakow Photomonth, Pologne

2015

Cosmos, Les Boutographies, Montpellier, France

Cosmos, Festival Manifesto, Toulouse, France

 

PRIX & BOURSES / AWARDS

2024

Finaliste résidence CPIF - Centre photographique d'Île-de-France, Pontault-Combault, France

2023

Bourse photographie documentaire pour le projet République / CNAP

Finaliste Prix Foam Paul Huf / Top 15

Finaliste Prix du Livre Photo-Textes / Festival Les Rencontres d'Arles

Finaliste prix Transverse Freelens / ADAGP

Finaliste prix UTOPIE

2021

Bourse Soutien à un projet artistique pour le projet L'amour seul brisera nos cœurs / CNAP

Finaliste prix Transverse Freelens / ADAGP


2019

Prix du jury et du public Mentor

Finaliste Gomma Grant 2019

Bourse d'aide à la publication Institut Français d'Athènes

 

LIVRES / BOOKS
2024

Reconstruct, Surface Editions

2022

L'amour seul brisera nos cœurs, A la Maison

 

2021

Encore somnolent, je déployais mes oreilles en fleur, cur. : Rebekka Deubner, le rayon vert . éditions

Paradigma, A La Maison

2018

I don't want to disappear completely, September Books

Except the clouds, Void

Hunger (avec Antoine D’Agata, Erik Kessels, Joan Fontcuberta, J.H Engstrom), Void

2017

Catalogue Jeune, September Books

2016

Cosmos, André Frère Éditions


PUBLICATIONS / PRESS

2024

ERSILIA, Plateforme pédagogique, Le Bal

Einige Fotobücher, einige Gedanken avec Andreas Langfeld et Elisabeth Neudörfl

Technikart

Beauty Paper Magazine

Safelight Paper


2023

The British Journal of Photography  entretien avec Gem Fletcher

HOTHOTHOT Magazine


2022

Les Inrockuptibles

Manifesto 21 entretien avec Constanza Spina

Brainto


2021

Couleurs Primaires, le podcast

Gaze


2020

Vogue Italia

Gup Magazine

The British Journal of Photography

Lensculture interview Sophie Wright

Interview Fisheye la revue


2019

Interview pour Punto de Fuga avec Laura Carbonell

Publication Amercian Suburb X / americansuburbx.com, texte de Brad Feuerhelm

Phasesmag

PH Museum

Revue Mouvement

Fisheye Photobook volume 2

DieNacht Magazine

One image story cur Maria Kapajeva

Co-curate Magazine #2 Adolescences

Interview Fisheye Magazine

Publication Volume 2 Blacklie

Yet Magazine.com

Exposition en ligne Galerie le Lac Gelé, Nîmes

Publication dans Witty Kiwi Mag #4

Publication dans Der Greif

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